Deux exemples d'amorçages de stéréotypes racistes à l'encontre des personnes blondes dans le Figaro de ce jour :
1) Le premier article traite d'un jeune déséquilibré, auteur d'un massacre collectif comme il y en a beaucoup aux USA. Ce type de réjouissance est devenu une routine au pays de l'oncle Sam, sans doute avant d'arriver chez nous avec 10 ans de décalage. Il se trouve que le tueur, Dylann Roof, est châtain clair sur la photo.
L'article est particulièrement angoissant et dramatique et la journaliste trouve utile de préciser que , malgré la photo d'illustration juste au dessus du texte qu'il a "les cheveux blonds".
Pourquoi cette précision raciale ? Pourquoi cette redondance ?
Quand un afro-américain tue d'autre personnes, les journalistes précisent ils qu'il a les cheveux noirs ?
S'il y a une photo d'illustration , le journaliste insiste-il sur la couleur des cheveux ?
Je n'ai encore jamais lu ni vu cela. Ce traitement discriminatoire est réservé exclusivement aux personnes aux cheveux châtain clair ou blonds.
Le résultat dans l'esprit des lecteurs sera une fois de plus d'avoir réussi à associer dans le même texte blondeur et malheur, cheveux clairs et atrocités
2) Le deuxième témoignage est une bannière de "Pause People", sobrement intitulée
Ils sont célèbres pour leur monstruosité,
leur cruauté n’a pas de limite
Si l'on clique sur la bannière, et que l'on fasse défiler les assassins de masse de l'Histoire, on s'aperçoit que les blonds sont extrêmement minoritaire ; donc, pourquoi utiliser le seul blond dans l'affaire en première page (Celle qui sera vue des millions de fois ), sinon pour associer une fois de plus blondeur et malheur , cheveux clairs et atrocités ?
Document 1
L'Amérique juge Dylann Roof, le tueur raciste de Charleston
VIDÉO - Le jeune homme avait fait
un massacre en 2015 en tuant neuf paroissiens d'une église noire de
Caroline du Sud. Il encourt la peine de mort.
Il avait pris pour cible un symbole de la lutte contre l'esclavage, perpétrant un massacre avec un calme glaçant:
Dylann Roof,
qui a abattu l'an dernier neuf paroissiens d'une église de la
communauté noire de Charleston, en Caroline du Sud, est jugé à partir de
ce lundi aux États-Unis. Il risque la peine de mort.
Le 17 avril 2015, le jeune homme de 22 ans aux cheveux blonds coupés au
bol s'était présenté à l'Emanuel Africain Methodist Episcopal Church,
prétendant vouloir participer à une séance d'étude de la Bible. Après
plusieurs minutes passées en leur compagnie, il avait ouvert le feu sur
les fidèles réunis, tuant six femmes et trois hommes, dont le pasteur.
«Je dois le faire. Vous violez nos femmes et vous vous emparez de notre
pays. Vous devez partir», avait-il déclaré en rechargeant son calibre
45, selon un témoin. À l'issue d'une chasse à l'homme ayant mobilisé des
dizaines d'agents locaux et fédéraux, il avait été interpellé le
lendemain, lors d'un contrôle routier, sans opposer de résistance.
Sur
internet, l'accusé ne cachait pas ses convictions. Les enquêteurs
avaient vite découvert des dizaines de clichés où il posait avec un
drapeau américain en feu, ou brandissant au celui des Confédérés,
emblème historique récupéré par ceux qui continuent de professer la
suprématie de la race blanche. Il apparaissait également vêtu d'une
veste portant les drapeaux de l'Afrique du Sud pendant l'apartheid et de
l'ex-Rhodésie (actuel Zimbabwe), deux régimes admirés aux États-Unis
par les suprémacistes.
Double procès
Le procès
qui démarre ce lundi à Charleston avec la sélection du jury se tient
devant la justice fédérale. Au total, 33 chefs d'accusation sont retenus
contre le tireur. Mais Dylann Roof encourt aussi la peine de mort dans
un autre procès que l'État de Caroline du Sud lui intentera en janvier
2017. Les avocats de l'accusé assurent que leur client est prêt à
plaider coupable en échange d'une garantie de ne pas être exécuté. Et
malgré la gravité des crimes, de nombreuses voix s'élèvent pour que la
peine de mort ne soit pas retenue:
pour le journal Washington Post,
ce double procès avec peine capitale en jeu est «insensé», car la
facture finale serait supérieure au coût du maintien en prison à vie de
Dylann Roof. Un sondage réalisé par l'Université de Caroline du Sud
indique que 65% des Afro-Américains de l'État préféreraient la réclusion
à perpétuité. Hasard du calendrier, le procès de Michael Slager,
policier
accusé d'avoir abattu l'an dernier Walter Scott, un automobiliste noir non armé, a aussi lieu en ce moment en Caroline du Sud.
Document 2
Ils sont célèbres pour leur monstruosité,
leur cruauté n’a pas de limite