jeudi 30 juillet 2015

Le racisme ordinaire d'Anne Quinchon-Caudal




              Lu , sur le site du CRIJF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) une "étude" particulièrement malhonnête et orientée intitulée "Vers une internationale blonde", le tout pondu par une certaine Quinchon-Caudal Anne et préfacé par un certain Taguieff.
cf.  http://www.crif.org/sites/default/fichiers/images/documents/Etudes%20du%20Crif%2036_0.pdf


                    "L'étude" commence ainsi : "
Si l'on  demandait à quelqu’un de faire une représentation graphique de ce que fut le racisme en Europe et aux Etats-Unis durant la première moitié du XXe siècle, il est probable qu’il tracerait la carte des différents pays existant alors, puis qu’il délimiterait leurs frontières d’un trait bien épais pour signifier combien l’identité nationale était essentielle à cette époque"

                      Il convient de lire plusieurs fois cette brillante introduction pour bien voir l'état de confusion mentale de l'auteur ; on peut la résumer ainsi :


               Représentation graphique du racisme = Tracer un trait bien épais sur les frontières



 (??!!)


          La deuxième page de l'étude inaugure un procédé que l'on retrouvera tout au long du document, c'est à dire l'amalgame et la perversion du sens  par glissement sémantique ou contextuel. C'est ainsi que :

Jusqu’à présent, [les Germains] n’ont rien de comparable au mouveme sioniste, porté par un extraordinaire idéalisme. Le sionisme tend à rassembler les juifs de tous les pays, au-delà des frontières d'Etats et de langues [...]Serions-nous à ce point inférieurs auxJuifs qu’il nous serait impossible de fairecomme eux ?
Le mouvement nordiciste se concevra ainsi comme une sorte d’Internationale de l’homme blond, répondant par l’activisme culturel, puis politique, aux menaces que les autres races auraient fait peser sur lui"  
                                         
          On voit ici que "les germains" deviennent tout à coup "l'homme blond" ; cette manipulation des textes s'appuie sur l'argument d'autorité (Voyez donc mes titre universitaires !) et sur l'utilisation d'un ignoble charabia pseudo-scientifique destiné à impressionner le lecteur et à  donne l'aspect de la vérité à n'importe quel mensonge ou contre-vérité; (cf. le verbe fictionner .... Quel genre d'individu peut utiliser de tel jargon aussi puant, mal-formé et prétentieux ?)

          On sait bien que blond n'est pas synonyme de germain, que de nombreux slaves sont blonds, que des mélanésiens le sont tout autant et que de nombreux "germains" ne sont pas blonds. L'auteur se livre ici à un tour de bonneteau intellectuel pour mieux arriver aux conclusions  qu'elle souhaite voir adopter par ses lecteurs, c'est à dire la stigmatisation  d'une caractéristique physique et d'une minuscule minorité humaine, en assimilant blondeur et "nordicisme"  comme précurseur du nazisme.

          On ne poursuivra pas plus avant l'analyse des procédés d'une profonde malhonnêteté intellectuelle utilisés tout au long de "l'étude".

          En définitive, on peut sentir chez l'auteur une volonté d'exécration, portée à la fois contre les personnes  blondes ,sources du problème, et tous les théoriciens nordicistes les ayant portées aux nues, qui sont vus comme les serviteurs et les précurseurs du mal absolu qu'est le nazisme.

        Tout au long de "l'étude",  Anne Caudal-Quinchon développe donc une vision  racialiste de l'Histoire, avec une véhémence qu'on pourrait presque qualifier de "religieuse",  où elle  discrimine systématiquement un groupe humain ,  en réduisant les personnes blondes à n'être plus qu'un signe du nazisme et du suprémacisme blanc.

       C'est ainsi que comme le sinistre Parti de gauche , cf.   http://semeiologia.over-blog.fr/article-le-front-de-gauche-est-il-raciste-107119834.html   ou bien    http://semeiologia.over-blog.fr/article-antiracisme-anti-blond-114715968.html
 
elle ira jusqu'à reprocher à un parti politique allemand d'utiliser la photographie d'une enfant parce que blonde. 



                     Une fois débarrassé de ses oripeaux scientifiques, ce texte révèle sa véritable nature, c'est à dire un texte de persécution. Les procédés et les accusations de ce type de littérature sont les mêmes depuis des siècles . Il jette l'opprobre  contre  un groupe racial minoritaire :

               - dans une société en proie à de violentes tensions
               - différent par essence de la majorité 
               - aisément identifiable par son apparence
               - ontologiquement coupable d'atrocités inouïes et indicibles
               - dont le seul contact ou la simple vue (Même une simple
                 photographie) peut provoquer des catastrophes 

Ces ennemis du genre humain doivent être  mis au ban de la société , le bien commun réclame leur disparition... "L'homme blond " fantasmé  par Anne Quinchon-Caudal a (presque) tous les attributs du   φαρμακός   décrit par René Girard dans sa théorie du bouc émissaire. cf.   https://fr.wikipedia.org/wiki/Pharmakos. et  https://repositorium.sdum.uminho.pt/bitstream/1822/12435/3/girard.pdf



                       Nous sommes bien en présence ici d'un racisme agressif et vicieux qui ne dit pas son nom et qui avance masqué.



      Il est particulièrement regrettable qu'à une époque où de violentes tensions traversent nos sociétés, une institution comme le CRIJF donne sa caution à un document qui jette de l'huile sur le feu d'un  racisme visant une minuscule communauté humaine.  




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"Quinchon-Caudal, tu es très brune et très cuistre; sont-ce là des raisons de faire du racisme anti-blond ?"

  (L'avis de Ségoléne, membre du comité de lecture)