lundi 23 mai 2011

L'éditeur Mourad Boudjellal est-il raciste ?


                Mourad Boudjellal est le fondateur et dirigeant des éditions Soleilprod, basée à Toulon, qui éditent  et  distribuent entre autres les albums de la série "Les blondes"; tout au long des pages violemment colorées, s'étale et s'illustre une thése centrale, que l'on peut résumer ainsi : "Les femmes blondes aux yeux bleus sont stupides, de véritables demeurées".
 
 
                  Il nous semble que présenter d'une maniére habituelle et répétitive une minorité ethnique sous un jour défavorable et méprisant est condamnable, au moins d'un point de vue moral. En effet, les blondes representent moins de 5 % de la population française.     
 
     
                  D'une maniére habituelle, il est prétendu que ces blagues ne sont pas raciste car elles visent non seulement les personnes naturellement blondes, mais également les personnes aux cheveux teints. Cet argument n'est pas soutenable, car s'il y a discrimination, et il y a manifestement discrimination, elle peut s'exercer à la fois contre une minorité ethnique et contre une minorité simulant les mêmes caratéristiques raciales. L'un n'empêche pas l'autre.
 
 
 
                   Ces attaques haineuses contre une minorité ethnique sont d'autant plus surprenantes que Mourad Boudjellal a été lui aussi , dit-il, victime lui aussi de conduites racistes; voici un extrait d'article le concernant :
 

 
 
 
 
                 "Dans cette ancienne cité grecque, les vagues d’immigration italienne, pied-noir et maghrébine – sans parler de l’importante présence militaire – s’entrechoquent. La haine de l’autre prend des contours inattendus pour ce fils d’Algériens : des professeurs qui veulent l’envoyer en filière technique malgré des résultats honorables, des camarades de classe qui refusent tout contact… Même le milieu antiraciste s’y met : « J’y ai subi le racisme le plus fort, car je représente le dépôt de bilan de leur fonds de commerce. Ils entretiennent un misérabilisme sur les immigrés. » Le ton est calme, le regard pétillant, la réflexion acérée. « Il y a une génération intégrée, brillante, qui participe activement à l’économie du pays. J’ai envie qu’on entretienne un discours positif, pas négatif. »
 
Fils d’une concierge et d’un chauffeur, Mourad Boudjellal avait statistiquement peu de chances d’endosser la panoplie du chef d’entreprise à succès. Désormais, la Ferrari rouge et la Maserati revendiquent pour lui, de manière ostentatoire, ce nouveau statut. « Je ne fais pas mon métier pour gagner de l’argent, mais pour éditer des livres et bien les vendre. Je veux faire rêver les gens », rectifie-t-il."
 
 
 
                                 Il nous semble qu'on ne doit pas faire rêver les gens en humiliant d'autres personnes;   "faire de l'argent" ne justifie pas tout.
 

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